Vulbens
Patron : saint Maurice
Saint Maurice avec ses compagnons, martyrs, soldats romains appartenant à la “Légion Thébaine” chargée de garder en Égypte la frontière de la Thébaïde. Saint Eucher de Lyon rapporte leur martyre. Pour en savoir plus sur saint Maurice allez visiter le site de l'Abbaye de Saint-Maurice en Valais qui a fêté ses 1500 ans en 2015.
On le fête le 22 septembre
Histoire et curiosités
Contrairement à Valleiry, et par la protection du Roi de France, Vulbens resta toujours catholique même si, à la fin du XVIème siècle, quelques soldats genevois firent quelques ravages en ces contrées.
Après la Révolution, la paroisse s’agrandit avec les communes de Chevrier et de Dingy, et c’est pour cela que l’on adjoignit au chœur actuel datant du XIIIème siècle, deux nefs latérales en 1820 et en 1830.
Une fresque de saint Maurice évoque le martyre du Patron de cette église. Mais ce qui est plus remarquable, c’est un très ancien tableau de François de Sales, ainsi qu’une très belle Vierge, dans la chapelle de droite.
L'église est ouverte tous les jours. Pour contacter la personne qui s'occupe de l'entretien,
s'adresser à la maison paroissiale de Saint-Julien
Chapelle Sainte-Victoire
De tout temps, les fidèles de Chevrier, de Vulbens et des alentours, célèbrent Sainte Victoire le lundi de Pentecôte.
Sainte Victoire aurait été une moniale qui s’était réfugiée au sommet du Vuache avec quelques religieuses. Ce fut au temps des persécutions des Sarrazins. Ce monastère, certainement très simple, fut détruit à la Révolution française. La statue fut sauvée par la famille Magnin de Vulbens. La Sainte est invoquée surtout pour la protection des cultures. Le message de sainte Victoire : prière, simplicité et service humble.
La chapelle actuelle a été construite en 1851. En 1951 on construisit un porche pour protéger l’oratoire. La statue sauvée à la Révolution a retrouvé son emplacement.
Fouilles (1927-28) Source la-salevienne.org
Accès en voiture : À Vulbens prendre la D7, direction Frangy jusqu’à Raclaz. Au panneau « Raclaz » prendre à droite «chemin de la montagne » et continuer le chemin jusqu’au parking avec un réservoir.
Depuis Cessens, aller jusqu’à Savigny par D7 puis Cessens se garer au sommet du village.
Parcours à pied : du parking avec le réservoir, monter à gauche et, à 20 m à droite, prendre le sentier Sainte-Victoire. À l’oratoire, on peut redescendre par Chevrier (laisser voiture auparavant pour le retour). On peut également revenir par le chemin de crête jusqu’au parking de départ (3h30).
L'ancienne église de Chevrier
L'ancienne église paroissiale de Chevrier, à l'architecture complexe, jadis sous la protection de saint Martin, est probablement le plus bel édifice de la région du Vuache.
On entre par un portail en cintre brisé typique de la période 1450-1500. La nef comporte une chapelle au sud et un chevet rectangulaire voûté en berceau brisé, survivance romane tardive. Les fenêtres paraissent plus récentes. Dans le chœur, deux fenêtres entourées de bandeaux fleuris surmontés de vases de fleurs. Des panneaux analogues se trouvent dans les embrasements. Sur le mur nord, on peut voir une guirlande de fleurs au-dessus d’un bandeau de feuillage. Au centre, une corbeille de fleurs et un évêque. À droite, l’archange saint Michel. Sur la partie gauche de l’arc triomphal, une Visitation et une corne d’abondance. L'ensemble des peintures du chœur serait italianisant et daterait de 1745. Le mur nord de la nef porte aussi sept panneaux peints : enfance du Christ, vie de la Sainte Famille et Passion. Sous les deux derniers panneaux, un personnage tient une palme et un livre (sainte Victoire ?). De quand datent ces peintures de la nef ? Au début du XVIe siècle, les Genevois devinrent protestants tandis que la Savoie était comme un avant-poste du catholicisme. Le commerce rhodanien reliait alors la région aux contrées méridionales. L’ensemble fut donc probablement réalisé à l’époque de la Réforme Catholique ; la période 1665-1745 semble plausible. L'église fut abandonnée par le culte en 1793, puis restituée en 1821 comme chapelle dédiée à Saint Joseph.
Retrouver ICI l'article paru dans Du Salève au Vuache, no 228, sur les fresques de la chapelle
Dingy en Vuache
Jadis, Dingy avait son église. En 1481, elle est dédiée à saint Pierre parce qu'elle dépend de la cathédrale Saint-Pierre de Genève. Au XVIe siècle, elle fut reconstruite et placée sous la protection de saint Christophe. On peut encore admirer son portail ogival, surmonté d'une date : 1554. Les paroissiens manquaient d'argent pour les réparations. Faute d'entretien, l'église se dégrade au XVIIIe siècle. À la Révolution, elle brûle en partie. En thermidor an XI [juillet 1803], l'évêque réunit les paroisses de Dingy et Chevrier à Vulbens. Toutefois, on continua quelque temps d'inhumer. En 1851, les Collomb d'Arcine font ériger au carrefour un croix portant l'inscription « pietate domini darsine 1851 » (pieusement érigé par les seigneurs d'Arcine). Et dessous, « Venez à moi vous tous chargés de misère, Crux ave ». Puis le cimetière devint un jardin jusqu'en 1930 on y remontait encore des ossements. La nef servait d'étable. On creusa une fosse à purin à l'extérieur, à l'endroit où se trouvait le chœur. Il n'y a donc plus ni église ni cimetière à Dingy. On va à l'église de Vulbens ou de Valleiry et l'on se fait enterrer à Vulbens. (source Wikipedia)
La Mauricienne
Par suite de la loi réglant la séparation de l’église et de l’état, les paroisses n’ont plus la personnalité juridique. De ce fait, elles ne peuvent pas posséder des biens. En 1931, les paroissiens de Vulbens, décidèrent la construction d’une salle paroissiale. Pour lui donner un propriétaire ayant la personnalité juridique, ils créèrent une association dans le cadre de la loi de 1901. Ils l’appelèrent « la Mauricienne. », en référence à saint Maurice, patron de la paroisse. A cette époque, de nombreuses paroisses en firent autant.
Les paroissiens, mirent la main à la poche et leurs bras à disposition pour charrier les terrassements, des pierres et du gravier. Les membres de cette association, qui furent nombreux, jusqu’à 80, payaient une cotisation, pour assurer la marche de la maison.
La Mauricienne a été créée pour une durée illimitée le 1er août 1931. Elle est propriétaire du terrain acheté le 20.09.1931 à Mme Gay - Lombard, une surface de 630 m 2 pris sur le n° B 158 du cadastre de Vulbens au prix de 945 francs, Jules Magnin étant responsable comme appartenant à l’association. À cette occasion la caisse rurale de Viry lui avait accordé un prêt de 8 000 francs, remboursé fin 1938 pour le prix de 9 199,50 francs capital et intérêts.
Dès lors, chaque hiver, les jeunes de la paroisse organisaient des séances théâtrales. Tantôt les jeunes filles, tantôt les garçons ; on ne tolérait pas la mixité. Les prêtres étaient exigeants sur ce point-là. Les auditeurs payaient une petite redevance, qui servait au budget de la Mauricienne. Pendant bien des années, la salle fut louée pour des séances de cinéma, chacun y trouvait distractions et enrichissement culturel.
Pendant le temps où l’église de Vulbens a été fermée, pour cause de réparation, les offices religieux eurent lieu dans la salle paroissiale. Au moment de la libération en 1944, la Mauricienne fut occupée par les soldats maquisards du coin.
Par la suite, la famille Gay a revendu une superficie de 200 m2 pour la construction d’une salle de catéchisme accolée à la salle paroissiale. Plus tard, un contrat fut passé avec la maison des jeunes et de la culture, laquelle prit en charge cette activité culturelle.
Le temps passant, le bâtiment ne répondait plus aux normes, ce qui aurait demandé d’importants travaux, de même qu’à la salle de caté.
La commune de Vulbens désirant restructurer le quartier, s’intéressait aux biens de la Mauricienne. Un accord amiable est passé : la Mauricienne vend à la commune ses terrains et bâtiments moyennant un droit dans la nouvelle construction édifiée en 2001, et depuis se trouve propriétaire d’une salle dans le nouvel immeuble Jean Rosay (Dingy-en-Vuache)
La salle peut être louée pour des réunions associatives, ateliers de la MJC ou pour des familles endeuillées.
Faire la demande auprés de Mme Elisabeth JEANNOT au 05.50.0421.65.ou M. Louis BUET au 04.50.04.37.80. qui gérent les locations et détiennent les clefs.
Soeurs de la Croix de Chavanod
Une petite antenne de cette congréation assure une présence bien vivante à Vulbens.
Pour lire l'article qui leur a été consacré dans Du Salève au Vuache no 231 ICI
Pour en savoir plus sur cette communauté ICI