Collonges
Patron : saint Martin
Il était né dans une garnison hongroise et fut enrôlé dans la garde impériale. Encore catéchumène, il partagea son manteau avec un pauvre rencontré aux portes d'Amiens; la nuit suivante il vit (en rêve ?) le Seigneur, avec son manteau sur les épaules. En 360, il fonde, avec saint Hilaire, le premier monastère de France : Ligugé. Evêque de Tours, il fonde encore Noirmoutier. Evêque itinérant, il sillonne non les grandes routes, mais les petits chemins gaulois. Il meurt près de Tours en 397.
On le fête le 11 novembre
Saint Martin - Façade de la cathédrale d'Angoulême
Histoire et curiosités
L'Eglise de Collonges a été construite sous le règne de Charles-Albert de Savoie entre 1850 et 1851, la seule construite sous le régime Sarde. Collonges, Archamps et Bossey appartenaient alors, et jusqu'en 1860, à la Province du Faucigny.
Le recteur de la paroisse depuis 1845 était Jean-François Maîstre, né à Entremont, le 4 novembre 1803, mort à Collonges le 22 juillet 1870 ; il fut enterré dans son église et on peut voir encore la plaque de son tombeau contre le mur du transept gauche.
Consacrée le 9 mai 1852 par Mgr Rendu, évêque d'Annecy, l’église a été construite, en remplacement d'une autre devenue trop petite, sur les plans de l’architecte Jean Marie Gignoux (1815-1876) de Genève. Il fit aussi les plans de l'église d'Annemasse (1868) et participa à la construction entre 1852 et 1859 de la Basilique Notre Dame de Genève.
C’est la première du secteur construite en style néogothique et sa forme en croix grecque ne faisait pas l’unanimité à l’époque.
L’entrepreneur François Falletti dut, à l’époque, menacer la commune de poursuites pour se faire payer le solde des 19 782 livres. La commune dût faire plusieurs emprunts, bénéficia d'un don du curé et imposa des corvées pour aider à l'avancement des travaux. Nous n’avons pas de renseignements précis sur les travaux de décoration et d’aménagements intérieurs qui sont postérieurs.
En raison de dégradations malveillantes, l’église est provisoirement fermée en dehors des célébrations. On cherche aussi à appeler une personne bénévole qui pourrait assurer, au moins partiellement, l’ouverture et la fermeture de l’église et une certaine maintenance. Merci d’avance pour vos suggestions.
Description sommaire
Le plan de l'église, orientée est-ouest, est en forme de croix latine « car la croix latine est adoptée dans tous les pays catholiques depuis les temps les plus reculés et se prête mieux aux exigences des cérémonies du culte de l'Église Romaine. (lettre de J.M Guignoux à l'Intendant du Faucigny).
Extérieur
La porte d'entrée (à l'est) dont la partie supérieure est en forme de pinacle, est ornée d'un encadrement avec deux colonnes et surmontée d'un vitrail rond.
Les façades latérales sont agrémentées de dix fenêtres placées symétriquement et ornées de vitraux.
A l'ouest « la flèche altière d'un élégant clocher s'élance au-dessus des oasis de feuillages et pointe vers l'azur » (Paul Tapponnier). Il porte deux cloches.
L'extérieur et le clocher de l'église ont été restaurés en 2013.
Intérieur
Le plafond de la nef est composé de voûtes en croisés d'ogive. Au-dessus de l'entrée se trouve une galerie.
Dans la nef, l'aménagement, du choeur et des transepts, n'est plus celui d'origine.
Les tableaux (huile sur toile) du chemin de la croix ne sont pas contemporains de la construction de l'église.
La chair haute en bois, surmontée d'un abat-voix, était à l'origine placée à gauche avant le transept.
Dans les deux bras de la croix on trouve encore :
- à droite : un autel avec la statue de St Joseph ( ?) portant l'enfant Jésus et un tableau.
- à gauche : un autel avec une statue de la Vierge, un confessionnal et, contre le mur, la stèle du caveau du curé Jean-François Maîstre.
- dans le choeur : l'autel de marbre et de pierre calcaire a disparu et a été remplacé par un autel face aux fidèles.
- le lustre ?
Les stalles et leurs boiseries ainsi que celles placées entre les murs ont été conservées.
Enfin l'ancien presbytère a été désaffecté par la commune il y a de nombreuses années et l'Orphelinat des Filles de la Charité créé en 1833 par le curé de Genève, né à Collonges, Jean -François Vuarin (1769-1843) a été remplacé par l'école privée Saint Vincent de Paul.
N.B. Archamps et Collonges ont été séparées au spirituel en 1829 et au civil en 1836.
Sources principales :
- ROULY Isabelle : Les églises reconstruites entre 1805 et 1905 dans les cantons d'Annemasse, Cruseilles, Reignier et Saint Julien-en-Genevois, Première partie : Etude de synthèse. TER D'histoire contemporaine, Université de Savoie, septembre 1998.
- TAPPONNIER Paul : Echos Saléviens 1950.
L'Eglise de Collonges-sous-Salève (texte dactylographié, non daté) - Histoire des communes savoyardes : T. 3. Le Genevois et Lac d'Annecy. Roanne : Editions Horvath 1981.
L'oratoire du Coin
Cimetière privé
Retrouver ICI un article qui nous parle d'un cimetière privé caché dans la forêt dans Du Salève au Vuache, n°239
Oratoire de la Biasse
Retrouvez ICI un article qui relate l'inauguration et la bénédiction de l'oratoire de la Biasse dans Du Salève au Vuache, n°239.
Harmonium
Retrouvez ICI un article sur l'harminum de Collonges, paru dans Du Salève au Vuache, n° 241